En 1984, les investissements de l'étranger placés à Taïwan se sont élevés à 559 millions de dollars américains. Pendant la mise en place progressive de conditions particulièrement favorables aux investissements en ce pays, les Chinois d'outre-mer ont apporté environ le quart des investissements accumulés de 1952 à 1984 (4,446 millions de dollars). La part des investissements de l'étranger provient pour 32% des Etats-Unis, 22% du Japon et 10% des pays européens.
M. Peter Mac Gregor a dressé le présent état de la situation.
(Traduction: libre)
Les entreprises qui investissent à Taïwan sont classées en deux catégories principales selon les modalités d'investissements en vigueur. La plus commune est l'entreprise créée après approbation de l'investissement étranger (A.I.E). Dans cette catégorie, l'entreprise fournit un plan d'investissement et d'autres qualifications conséquentes. Avec l'approbation préalable de aux Investissements du ministère des Affaires économiques, elle sera habilitée à rapatrier le capital investi et les bénéfices vers la maison mère sise à l'étranger.
Les ressortissants étrangers et chinois d'outre-mer peuvent aussi choisir l'autre formule d'investissement dans une entreprise qui n'entre pas dans la catégorie précédente ou bien dans une nouvelle société qui n'en a pas les qualifications. Cette demande est déposée auprès de l'Office du Commerce du même ministère.
Dans l'un ou l'autre cas, l'investisseur peut profiter des dispositions spéciales des zones franches industrielles pour l'exportation (Z.F.LE.) ou du Parc scientifico-industriel de Sintchou ou de toute autre zone industrielle.
La société Goodyear de Taïwan (à responsabilité limitée), par exemple, qui a commencé à investir en 1971 à Taïwan, possède aujourd'hui un capital enregistré de 54 millions de dollars américains. Pour référence, la part des investissements étrangers est de 75%. Son usine de fabrication et son réseau de vente ont un roulement annuel de 650 000 pneus d'automobiles et de camions dont la valeur réelle peut être estimée à trois fois celle du capital enregistré. La croissance de cette entreprise a été très rapide. Selon son plan d'expansion, elle prévoit l'agrandissement de l'usine et l'augmentation de la production qui seront doublés d'ici 1987.
M. C.C. Huang, chef du Service de marchéage de Goodyear de Taïwan depuis onze ans, croit en l'insistance de son entreprise sur les produits à valeur ajoutée pour s'assurer d'une plus grande vente de pneus sur le marché local. En tout cas, il est à remarquer que pendant cet essor, les performances de Goodyear de Taïwan ont dépassé de quatre fois les prévisions initiales en obtenant 23% du marché taïwanais. Les ventes à l'exportation ne comptent actuellement que pour 10% de la production.
Le contrôle de ia qualité supérieure est parfaitement respecté grâce à l'étroite coopération avec le Centre technique international de Goodyear, lequel fournit tout le service technique approprié selon les normes américaines. L'usine taïwanaise de Goodyear, sise à Taoyuan, à environ au sud-ouest de Taïpei, emploie la plus grande partie du personnel de la société qui est de 390 personnes. De plus, c'est un centre en pleine transformation à cause de son active expansion. De nouveaux biens d'équipement et une technologie de dernière heure ont été apportés à ce centre de fabrication.
Bien que l'histoire de Goodyear de Taïwan semble issue d'un roman, elle reflète le développement ultra-rapide de l'industrie automobile de Taïwan et d'une demande de marché croissante qui exige la qualité. Dans le cas des pneus, la tendance se tourne du pneu conventionnel vers le pneu à carcasse radiale tout à la mode sur ce marché.
Les taux d'imposition sur le revenu relativement bas et les privilèges fiscaux particulièrement favorables sont des attraits d'importance pour les investisseurs de l'étranger. L'impôt sur toute entre prise qui recherche le profit est levé sur le bénéfice net et s'évalue entre 15% et 35%. Mais en guise de prime d'encouragement, cet impôt est plafonné à 22% dans le cas d'une entreprise spécialisée, utilisatrice de capital ou de technologie.
En outre, pour stimuler les investisseurs à acheter des biens d'équipement de fabrication taïwanaise, ces derniers peuvent déduire 15% de ces achats de l'impôt sur le revenu de l'entreprise; et 10% seulement, si les biens d'équipement sont importés. Il y a un impôt de 20% sur le dividende (auquel les gains rapatriés sont aussi assujettis après l'impôt sur la société).
A l'exception du cas de l'entreprise spécialisée, utilisatrice de capital ou de technologie, l'impôt sur une entreprise de la catégorie A.I.E mentionnée plus haut est de 25%. Elles ont, en plus de privilèges fiscaux, droit à une dispense quinquennale du paiement de l'impôt qui peut être demandée à partir de la première année de la mise en route ou quelques années plus tard dès la rentrée de bénéfices. Ce système accorde aux investisseurs le rajustement de cet impôt sur le revenu moyen de toute la période de dispense. Cet impôt est payable à la fin de cette période pendant laquelle les bénéfices ne peuvent être rapatriés.
Si le bénéfice (après l'impôt) est entièrement rapatriable, le capital, lui, ne l'est que dans les limites de 20% par an. Une entreprise de la catégorie A.I.E est ainsi tenue de présenter un plan d'investissement clair et un programme des ventes précis. Toute modification à ce plan ou ce programme déposés peut entraîner la perte de certains privilèges fis caux. L'exemple le plus commun serait le changement de la politique des ventes : une entreprise qui s'est engagée à exporter toute sa production décide soudain de lancer un produit à succès sur le marché local.
Par ailleurs, beaucoup d'investisseurs étrangers concernés par la fabrication de produits à Taïwan n'ont nullement besoin de rapatrier les bénéfices puisque leurs activités à Taïwan ne sont qu'une installation complémentaire à des usines de production ou de montage de la maison mère dans un pays tiers.
La société américaine Texas Instruments est un bel exemple, avec ses principales installations sises à Tchong-ho (Chungho), dans la banlieue de Taïpei. Elle est devenue le troisième exportateur de circuits intégrés de Taïwan. Principal employeur de l'industrie électronique, Texas Instruments de Taïwan a commencé ses activités à Taïwan en 1968. En pleine expansion, la société locale produit toute une gamme de circuits intégrés destinés à l'industrie, l'informatique et les communications. Ils sont presque tous exportés vers des chaînes de montage américaines.
L'Asian Wall Street Journal, de Hong kong, dans sa Revue économique de l'Asie, publiée à la fin de 1984, a présenté Taïwan comme une place particulièrement stable qui offrait un climat très favorable pour les investissements. Ces dernières années, le pays a ouvert son marché financier à un certain nombre de banques étrangères. La réponse significative des banques européennes, américaines et asiatiques est l'expression de la confiance à Taïwan. Il y en a maintenant une quarantaine à Taïwan.
Les deux premières banques étrangères implantées ici, d'Amérique (Bank of America) et , qui ont justement leurs bureaux de Taïpei côte à côte sur l'avenue de Minsheng près de la grande artère nord-sud de Touen-houa (Tunhwa) viennent de célébrer le vingtième anniversaire de leur installation à Taïwan. d'Amérique, avec un personnel de 236 employés, a un actif net de 804 millions de dollars américains à Taïwan. La plupart de ses opérations consistent en acceptations bancaires, au moyen desquelles elle garantit des prêts contre un droit. Dans ce genre de transactions, l'aval est sous la forme d'obligations et est négociable (il peut être cédé à tierce partie). Le second domaine de ses activités sont les prêts en yuans taïwanais (NT$) et en dollars américains (US$). Le troisième comprend diverses garanties dont les lettres de crédit sur lesquelles les parties exécutoires sont fixées.
Le nouveau champ d'activités pour d'Amérique (et les autres aussi) est le service bancaire hors-lieu. Bien que situé sur le territoire de Taïwan, les départements de ce service sont placés hors de la juridiction du gouvernement pour ce qui concerne le contrôle des changes (devises étrangères). Ce service, que le gouvernement encourage particulièrement, favorise la participation des habitants de Taïwan aux finances et au commerce internationaux.
a un actif net de 800 millions de dollars américains. Elle fait remarquer fièrement qu'elle est arrivée à Taïpei un mois plus tôt que d'Amérique et que, toutes deux, elles sont les pionnières américaines à Taïwan dans ce domaine.
aime souligner sa contribution innovatrice à la place financière de Taïwan. En 1971, elle créa la première société financière privée de l'île, mière compagnie d'investissements et de crédit de Taïwan (Taiwan First Investment & Trust Company). Elle introduit le leasing en 1975. En 1979, elle était la seule banque étrangère à être propriétaire de ses propres locaux. Cette même année, elle émit les premières acceptations bancaires en yuans taïwanais. Depuis 1981, avec d'Amérique, elle partage l'honneur d'être la première à en entrer en opération dans le service bancaire hors-lieu.
n'est pas qu'une institution financière sur la place de Taïwan, mais elle s'est aussi activement engagée dans le domaine socio-culturel avec un excellent esprit de compréhension : ainsi, en 1984, elle a organisé la visite de l'Orchestre philharmonique de New York et fut un participant actif aux tournées de base-bail des Petites Ligues de Taïwan.
Investissant à Taïwan dans le but dé terminé de rapatrier tous les gains obtenus à partir d'un transfert de technologie, de l'Oxygène britannique (British Oxygen Corporation) a fondé une co-entreprise avec industrielle Lian Hua, une société à gestion mixte spécialisée dans la formation de co-entreprises avec l'étranger, qui de surcroît est le plus gros producteur de gaz industriel à Taïwan.
En fait, depuis 1969, les Gaz industriels du Commonwealth (Common wealth Industrial Gasses), une filiale australienne du groupe de l'Oxygène britannique, avaient passé un accord comprenant la création d'une entreprise pour la production d'oxyde nitreux destiné aux marchés local et d'exportation vers l'Asie. Le nouvel accord de l'Oxygène britannique, conclu en novembre 1984, prévoit un capital global de 600 000 dollars américains versé par moitié par les co-fondateurs avec des perspectives plus importantes. Cet accord comprend aussi la remise à neuf des installations de production de gaz de Lian Hua à Woutou (Wutu), Sintchou, Taïtchong, Kangchan, Nantze et Linyuan (près de Kaochiong). La production gazière proprement dite comprend l'oxygène, l'azote, l'argon, l'hydrogène et quelques autres gaz spéciaux utilisés dans l'industrie ou en médecine.
de l'Oxygène britannique fournit trois apports technologiques et autorise l'accès à son service technique pour la production de gaz et ses applications industrielles. Est aussi inclus dans cet accord le développement à Taïwan de la technologie de production de circuits intégrés, notamment les circuits intégrés à très large échelle, qui exigent une grande pureté des gaz actuellement non disponible sur place. De tels circuits sont de toute importance pour la fabrication d'ordinateur d'unité centrale de traitement et d'autres applications à l'industrie de pointe.
La technologie appliquée des gaz qui profitera assurément de cet accord comprend divers procédés, comme ceux du traitement par la chaleur, de la combustion et d'autres formules chimico industrielles. Ce que l'on attend de cette entreprise est directement profitable au marché industriel local, cependant Taïwan compte obtenir bien plus de ces produits d'exportation de haute technicité issus d'une telle coopération.
Dans certains cas, Taïwan est un lieu de rencontre particulier où des sociétés de toutes les parties du monde peuvent mettre en commun leur énergie industrielle et leur savoir-faire technique et contribuer à leur richesse et au développement de Taïwan.
Tel est le cas de la co-entreprise suéco-australienne, sans aucune participation chinoise. En effet, les sociétés suédoise Seco et australienne Titan ont fondé de Taïwan (Seco-Titan Taiwan Company) pour la fabrication de produits en acier au carbure. Dans son usine de Tchongli, à au sud de Taïpei, elle emploie 150 personnes.
La production de Seco-Titan de pièces en métal extra-dur et d'outils tranchants, notamment les coins et les moules pour verrous et serrures, fait appel à l'apport d'une technicité de très haute précision. L'usine, qui cette année accroît sa capacité de quelque 30%, est devenue le plus grand consommateur d'acier au carbure de qualité supérieure de Taïwan et voit son marché s'accroître rapidement tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. L'usine de fabrication a en fait dé marré en 1971 après le coup d'envoi de Titan à laquelle Seco s'est jointe en 1979:
A Taïwan, il n'y a pas non plus de formule définie qui limite les conditions d'une société A.l.E. Ayant décidé de s'établir à Taïwan il y a dix ans, Arthur Ratray créa une filiale liée à une société australienne, les lndustries Eyeline (Eyeline Industries). Il choi sit cette formule à cause de la facilité de récupérer les bénéfices et aussi de la possibilité de conserver le contrôle absolu de cette opération, ce qui lui semblait important. Avec ces données, Arthur Ratray s'est depuis taillé une part importante sur le marché d'exportation de lunettes de protection pour la natation vers l'Asie-Europe-Amérique. Par cette formule, il a la satisfaction de fournir le monde entier sans aucune aide. Il a su surmonter tous les obstacles de la bureaucratie, de la conception des machines et des relations d'affaires locales et, par la suite, développer et maintenir son marché. C'est l'histoire d'investissements assez personnalisés qui ne comprend pas seulement un capital mais aussi une vie.
Cependant, la plupart des investissements étrangers à Taïwan n'ont que des objectifs commerciaux et de distribution. saght de Taïwan (Lysaght Taïwan Company, Limited) a été créée pour pouvoir distribuer sur ce marché les produits de la société australienne John Lysaght Proprietary, Limited dont le principal est la protection des toitures par feuille d'acier en rouleau. Cette entreprise sous le contrôle du groupe australien a confié à son directeur général, M. Terry Chao (pron. Tchao), la gestion de son usine de Tchong-li où les produits importés sont traités et transformés. Le personnel s'élève à quinze employés, y compris les représentants de vente en poste à Taïpei.
Pour surveiller étroitement des achats sur la place de Taïwan, un bureau de liaison s'y avère indispensable. Ainsi une société, avec un minimum d'investissements dans une entreprise à capitaux partagés avec des partenaires chinois, peut établir une infrastructure spécialement gérée pour les besoins de la société mère (système de la représentation juridico-administrative). Ces conditions sont généralement remplies après l'établissement de relations d'affaires avec un partenaire chinois. Il est alors d'usage de céder le droit de représentation exclusive ou la licence, si cette dernière est nécessaire. C'est un accord que passent les petites et grandes entreprises.
Tel est le cas de la société néozélandaise, Trade-Span Proprietary, Limited, qui a établi il y a sept ans un bureau de représentation sis sur une grande artère de Taïpei, l'avenue de Jen-aï, aux soins d'un partenaire chinois. Faisant commerce, varié mais limité, de conserves, d'articles de sport, d'appareils électriques, les deux maisons de commerce se sont aussi tournées vers une autre direction, les machines agricoles. Le directeur des ventes du bureau de Taïpei, M. Ian Lin (pron. Linn), a fait remarquer que les limites de ce marché, ainsi que la dévaluation du dollar néozélandais, dictaient d'elles-mêmes la nature de ce commerce.
En établissant un bureau de représentation commerciale à Taïwan, la société Trade-Span a mis en place un réseau de communication et un service de ventes et achats propres à sa mesure dès les premières années de cette liaison. Ce bureau est aujourd'hui entièrement géré par un personnel chinois.
Taïwan a aussi attiré toute la finesse des entrepreneurs et des hommes d'affaires. Les sociétés japonaises ne sont pas hors de la course. Elles ont joué un rôle important comme investisseurs et administrateurs de toutes sortes de co-entreprises. Il y a notamment les géants de la construction automobile, Nissan, Honda et Yamaha et ceux d'importants autres domaines dans la coopération technique et l'industrie des biens d'équipement. La part des capitaux japonais, inférieure à celle des Etats-Unis (32%), est de 22% du total des investissements de l'étranger à Taïwan. Mais les entreprises nippo-chinoises de coopération technique comptent pour 65% des co-entreprises sino-étrangères de Taïwan, beaucoup plus que les américano-chinoises (22%), les euro-chinoises se partageant pratiquement la part restante.
Parmi les grandes sociétés européennes qui ont des installations de production à Taïwan et qui sont complètement entrées dans le circuit du marché local et de l'exportation, Philips, la grande société néerlandaise, en place depuis 1966, est devenue le principal fournisseur d'appareils électro-ménagers du marché taïwanais. Elle a installé, entre autres, deux usines, l'une dans la zone franche industrielle pour l'exportation (ZFIE) de Kaochiong en 1968 et l'autre pour la production de tubes cathodiques dans celle de Tchoupeh. L'usine de Kaochiong a donc une production à l'exportation exemptée de droits de douane. L'importation de matières premières pour la stricte réexportation après transformation par une main-d'oeuvre locale s'effectue aussi sans aucuns droits à l'importation ni coûts spéciaux de transbordement.
La société japonaise Canon a aussi installé une usine de production de composants pour photocopieuse dans la zone franche industrielle pour l'exportation de Taïtchongen 1971.
Ainsi, Taïwan est devenue un important fournisseur d'ordinateurs personnels et de pièces détachées grâce aux investissements et à la coopération de grandes sociétés américaines, comme les Laboratoires Wang (Wang Laboratories) et l'International Telephon and Telegraph, qui fabriquent des imprimantes et des unités de disques dans l'île depuis 1982.
Le Service des investissements et de développement pour l'industrie (SIDI) du ministère des Affaires économiques a énoncé plusieurs raisons qui attirent les capitaux étrangers A Taïwan, dont les considérations très pratiques : l'excellence des moyens de communication et le faible coût des services, ce dernier étant mieux retenu par les fabricants. Il y a aussi l'encouragement officiel sur le développement des industries de haute technologie pour lequel le Parc scientifico-industriel de Sintchou est destiné. Là, ces industries sont toutes regroupées dans d'excellentes conditions et l'aide possible des instituts de recherche et centres d'essais nationaux.
Quand tout est réglé, l'homme d'affaires qui a eu l'opportunité d'investir à Taïwan comprend alors que la dernière carte est bien le facteur humain.
Taïwan possède une main-d'oeuvre qualifiée et de confiance avec des qualités de persévérance et de responsabilité qui sont difficiles à trouver ailleurs. De plus, le niveau d'éducation générale est élevé, les rémunérations très raisonnables. Un ingénieur formé ne gagnera qu'un cinquième ou un sixième de son homologue américain, par exemple.
Chaque année, environ 29 000 diplômés en technique, ingénierie, mathématiques, informatique et sciences naturelles des universités et grandes écoles de Taïwan entrent dans la population active de 6,6 millions de travailleurs de l'île, dont l'accroissement annuel est de 200 000 personnes. ■
*Co-entreprise : société à capitaux partagés; en anglais joint-venture.